La Chapelle aux Naux, histoire et patrimoine

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La Chapelle aux Naux, petite commune d’Indre-et-Loire (37130), étire ses 525 ha, entre la Loire et le lit du Vieux Cher (appelé autrefois rivière de Boudre).
Ses 3 Km 500 de long et 1 Km 500 de large sont bordés à l'Est par Villandry, au Sud par Lignères de Touraine et à l'Ouest par l'Indre sur la commune de Bréhémont.

Tours est à 25 km, et la proximité de Langeais, de l'autre côté de la Loire a créé des liens historiques et économiques importants. Non loin de là, l'autoroute Tours-Angers (A85) est un élément important de confort pour les habitants.

C'est la famille NAU qui a donné son patronyme à la commune, Guillaume Nau y faisant édifier en 1505 la première chapelle, Saint Jean du Coste, dépendant de Saint Jean de Langeais. De nombreux lieux-dits des environs témoignent encore de cette époque (la Perrée aux Naux…). Une place de la commune porte d'ailleurs le nom historique des "Costois".
Les troubles de la Révolution épargnèrent relativement la région, et en 1791 la paroisse devint commune en prenant son nom d'aujourd'hui :  "La Chapelle aux Naux".


Appartenant à la paroisse Saint Blaise en Ridellois, l'église actuelle, Saint Clément, date de 1855. Elle a été construite dans le style néogothique selon les plans de l'architecte Gustave Guérin.

 

Elle abrite une statuette en faïence de Nevers de Saint Clément, saint patron des mariniers, datant de 1713 et déjà présente dans l'ancienne église.

 

 


Bordée par un fleuve magnifique, mais capricieux s'il en est, la commune a subi plusieurs fois des inondations importantes (1709, 1710, 1783) dont les trois dernières : 1846, 1856, 1866. La Mairie et plusieurs maisons portent d'ailleurs la marque du niveau atteint par l'eau.

Depuis, les levées et digues actuelles ont été relevées et renforcées. Elles sont également très régulièrement entretenues. Les crues de la Loire et du Cher sont très surveillées, et un système d'alerte efficace a été mis en place entre la préfecture et la Commune.


Et ce d'autant plus que les plans de prévention prévoient d'inonder le Val pour sauver Tours de l'inondation. Ce scénario très mal vécu par la population (et qui a failli se produire à quelques minutes près en 1982) est d'autant plus combattu par beaucoup d'élus qu'il y a d'autres solutions possibles.


En plus de son église catholique (Paroisse Saint Clément), la commune possède un ancien temple protestant,  bâti à la suite d'un différent entre les habitants : une partie d'entre eux souhaitait la construction d'une nouvelle église qui se serait située plus proche de la route d'Azay-le-Rideau à Langeais.

Cela aurait permis à une partie des paroissiens d'avoir moins de chemin à parcourir pour se rendre à l'Office, mais aurait impliqué un déplacement du bourg. Le refus du conseil municipal en 1852 entraîna leur conversion au protestantisme et l'édification du temple. Certains d'entre-eux ont ensuite émigré aux États-Unis ou au Canada.


Un peu plus de 600 habitants vivent aujourd'hui dans plus de 250 maisons dont 85% sont des habitations principales.
Dans le centre bourg l'ancien café restaurant Girard est devenu plus tard l'hôtel des Bons Amis et aujourd'hui une belle demeure face à la Mairie.

L'ancien bar-restaurant La Gabare, autrefois très apprécié est également devenu une maison d'habitation.


Les quelques résidences secondaires sont petit à petit rachetées par des gens appréciant de vivre au calme dans un magnifique paysage du Parc Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine, à proximité de Tours.
Cependant, la commune étant classée en zone de PPRI (Plan de Prévention des Risques d'Inondation), les constructions nouvelles sont soumises à des règles très spécifiques, ce qui limite l'urbanisation.


L'habitat se présente en ordre dispersé. En effet, les "varenniers", ces cultivateurs de nos plaines alluviales, à l'occasion également mariniers, se consacraient à des cultures très diverses et devaient se tenir au plus près de leurs terrains.

Souvent de dimensions modestes, les maisons se regroupèrent en hameaux au pied de la grande levée. Leurs noms ("Les Bataillaux", "Les Brisaciers") évoquent les durs combats qu'ont dû mener leurs habitants contre les éléments en cultivant des sols composés de limon (l'ancien lit de la Loire) souvent peu riches et plutôt favorables aux pâturages.


Rabelais déclara d'ailleurs "Nourrices de Gargantua" les vaches de la Varenne de Bréhémont (le village voisin) qui inclut la Chapelle aux Naux.

Afin d'éviter de défoncer les petits chemins sableux souvent inondés et fragiles, les paysans utilisaient volontiers des chiens à la place de chevaux pour transporter de faibles charges.


La culture du chanvre fut également très répandue dans la région jusqu'au XXème siècle, et de nombreux fours de séchage fonctionnaient alors.

 

Un magnifique exemplaire se dresse

encore en face de l'école communale.


La suite de cette rubrique sera complétée prochainement.

La Chapelle aux Naux est "Village fleuri" depuis 2013



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